Le Bali Belly n’épargne personne, mais quand il s’attaque aux enfants, l’impact peut être plus rapide, plus intense, et plus angoissant pour les parents. Un petit ventre, ça ne réagit pas comme un grand. Et même si l’île regorge de plages paradisiaques, d’adorables warungs et de smoothies arc-en-ciel, le système digestif des plus jeunes peut rapidement se retrouver déboussolé.

Un système digestif plus sensible

Chez l’enfant, le système digestif est encore en construction. Il apprend, petit à petit, à reconnaître les bonnes bactéries, à gérer les nouveaux aliments, à se défendre contre les agents pathogènes. Alors, quand il se retrouve confronté à une cuisine locale riche en épices, en produits fermentés ou en ingrédients totalement inédits pour lui, il peut très vite se déséquilibrer.

À Bali, l’alimentation traditionnelle est savoureuse mais complexe : sauces maison (souvent fermentées), épices piquantes, cuisson approximative dans les petits warungs… Tous ces éléments peuvent agresser la muqueuse intestinale d’un enfant bien plus vite que celle d’un adulte. Même sans contamination microbienne, un changement brutal d’alimentation peut provoquer une diarrhée fonctionnelle ou des douleurs abdominales passagères.

Et quand il y a contamination, l’enfant n’a pas toujours les armes digestives ni immunitaires pour réagir efficacement. Une bactérie que toi, tu élimines en 24 heures peut chez lui provoquer plusieurs jours de malaise, de fatigue, voire de fièvre.

Des réflexes d’hygiène pas toujours automatiques

Soyons honnêtes : même les enfants les plus mignons du monde n’ont pas toujours des réflexes d’hygiène irréprochables. Ils aiment toucher à tout, attraper des objets tombés par terre, goûter à des choses qu’ils trouvent rigolotes, se lécher les doigts après avoir caressé un chien des rizières ou grignoter sans se laver les mains.

Et ce n’est pas leur faute : ils découvrent le monde avec curiosité. Mais à Bali, où l’humidité, la chaleur et la diversité bactérienne sont bien plus élevées qu’en Europe, ces petits gestes anodins peuvent devenir des portes d’entrée pour des infections digestives.

Même si tu fais super attention à ne boire que de l’eau en bouteille, il suffit parfois d’un jus de fruit servi avec une paille mal rincée ou de glaçons faits maison dans un warung de village pour que la contamination se produise. Les enfants, eux, n’ont pas encore le réflexe de dire “non” à un milkshake offert par un inconnu sympa ou de refuser une glace artisanale en bord de plage.

Une déshydratation plus rapide chez les petits

C’est le vrai danger du Bali Belly chez les enfants : la déshydratation. Quand un adulte a la diarrhée, il peut perdre beaucoup d’eau, bien sûr, mais son corps a davantage de réserves, et il peut compenser plus rapidement. Chez un enfant, les pertes hydriques sont proportionnellement beaucoup plus importantes, et les signes de fatigue ou de malaise arrivent très vite.

En quelques heures, un enfant qui vomit ou qui a la diarrhée peut se retrouver léthargique, avec les lèvres sèches, des cernes sous les yeux, un manque d’appétit évident, voire une confusion légère. Ce sont des signaux d’alarme qu’il faut prendre au sérieux. Un enfant déshydraté peut avoir du mal à boire par lui-même, se plaindre du ventre, refuser de manger… et se déshydrater encore plus.

C’est pourquoi il est essentiel d’avoir des solutions de réhydratation orale à disposition, de proposer très régulièrement de petites quantités d’eau ou de bouillons salés, et de consulter rapidement un médecin si l’état général se détériore. À Bali, tu trouveras des cliniques anglophones fiables pour enfants, notamment la BIMC Hospital à Kuta ou Ubud, ou encore le Siloam Hospital à Denpasar.

Comment reconnaître les symptômes du Bali Belly chez un enfant ?

Lorsqu’un enfant tombe malade en voyage, il n’exprime pas forcément ce qu’il ressent avec précision. Entre les plaintes floues, les “j’ai mal au ventre” lancés entre deux gémissements et les petits visages pâles qui inquiètent sans vraiment alerter, il peut être difficile de distinguer un simple coup de chaud d’un vrai début de Bali Belly. Et pourtant, reconnaître les symptômes à temps, c’est la clé pour agir vite et éviter les complications. Voici comment repérer les signes dès les premières heures.

Les signes à surveiller dès les premières heures

Le Bali Belly, ou tourista balinaise, commence souvent de manière insidieuse. Chez les enfants, cela peut se traduire d’abord par une perte d’appétit soudaine, une fatigue inhabituelle, ou un changement d’humeur. Un enfant qui jouait encore joyeusement le matin et qui devient grognon, somnolent, ou qui refuse de manger son plat préféré le soir mérite ton attention.

Très rapidement, les symptômes digestifs classiques peuvent apparaître : une diarrhée liquide, souvent soudaine et abondante, accompagnée de douleurs au ventre. Certains enfants se plaignent de maux de ventre de manière vague, en pointant le nombril ou en s’enroulant sur eux-mêmes. D’autres peuvent être pris de nausées, voire vomir sans prévenir. Ces signes sont les plus fréquents et apparaissent généralement dans les 6 à 24 heures suivant l’exposition à l’agent pathogène.

Chez les plus petits, il faut aussi surveiller le nombre de couches mouillées dans la journée, ou la fréquence des passages aux toilettes. Une diminution des urines est un signe précoce de déshydratation. D’autres signaux à ne pas négliger : une fièvre modérée, des lèvres sèches, des yeux un peu creux, ou une respiration rapide.

Même si tout ne se déclenche pas d’un coup, ces premiers signes doivent t’alerter et t’encourager à ralentir le rythme de la journée. Si tu repères deux ou trois de ces symptômes, mieux vaut te préparer à une éventuelle évolution vers un Bali Belly confirmé.

Diarrhée, vomissements, fièvre : que faut-il craindre ?

La triade la plus fréquente chez les enfants atteints du Bali Belly, ce sont les diarrhées liquides, les vomissements répétitifs et une fièvre légère à modérée. Individuellement, aucun de ces symptômes n’est gravissime. Mais combinés, et surtout répétés sur plusieurs heures, ils peuvent vite mener à une déshydratation, qui est le véritable risque principal chez les enfants.

Les vomissements sont souvent les premiers à apparaître. Un enfant qui vomit une fois sans autre symptôme n’est pas forcément malade. Mais s’il vomit plusieurs fois en peu de temps, refuse de boire, ou semble léthargique après les vomissements, c’est le moment de t’alarmer. Le danger, c’est qu’il perde ses réserves de liquide sans pouvoir les remplacer.

La diarrhée, quant à elle, est généralement plus abondante que chez les adultes. Elle peut être explosive, fréquente, difficile à contrôler pour les plus jeunes, et accompagnée de douleurs abdominales ou de gaz. L’odeur est souvent forte, et la consistance totalement liquide. Il faut t’assurer que ton enfant continue à uriner normalement, et qu’il garde un bon état général malgré la diarrhée. Sinon, direction la pharmacie ou la clinique.

La fièvre est un signal d’alerte variable. Chez certains enfants, elle reste légère, autour de 38°C. Chez d’autres, elle peut monter au-dessus de 39°C, surtout si le Bali Belly est d’origine virale. Ce n’est pas la fièvre en soi qui est inquiétante, mais son association avec d’autres signes : vomissements persistants, refus de boire, diarrhée abondante et continue, comportement inhabituel (apathie, confusion, somnolence excessive).

Si ton enfant est tout petit (moins de deux ans), ou s’il a un terrain fragile (maladie chronique, système immunitaire affaibli), ces symptômes doivent être pris très au sérieux dès les premières heures. Même chose si tu remarques la présence de sang dans les selles, des vomissements verdâtres, ou une fièvre qui dépasse 39,5°C malgré du paracétamol.

Tu peux trouver des médecins anglophones fiables dans des cliniques comme BIMC Hospital à Kuta ou Ubud, ou encore Siloam Hospitals à Denpasar. Plus d’infos ici

Comment différencier une simple gêne digestive d’une vraie infection ?

Parfois, l’enfant se plaint de maux de ventre, mais continue à jouer. Il refuse un plat inconnu, mais mange du riz blanc sans problème. Il a un épisode de diarrhée, puis plus rien pendant des heures. Dans ces cas-là, on est souvent face à une simple gêne digestive, liée à un changement alimentaire, à la chaleur, ou à une légère irritation intestinale.

Une vraie infection digestive (virale, bactérienne ou parasitaire) se distingue par son intensité et sa persistance. Elle perturbe l’état général : l’enfant n’a plus d’énergie, devient apathique, et se plaint sans relâche. Les selles deviennent fréquentes, très liquides, parfois même continues. La fièvre monte, le corps se déshydrate, et l’enfant refuse de s’alimenter ou de boire.

Ce qui doit te guider, ce n’est pas seulement la diarrhée ou les vomissements, mais l’état global de ton enfant. Est-ce qu’il joue ? Sourit ? Réagit normalement ? Ou est-ce qu’il est mou, grognon, incapable de se lever sans soutien ? L’évolution dans le temps est aussi un bon indicateur. Une gêne digestive passagère ne dure pas. Un Bali Belly, lui, s’installe et empire s’il n’est pas pris en charge.

Que faire si ton enfant attrape le Bali Belly à Bali ? Réagir vite et bien pour l’aider à aller mieux

Malgré toutes tes précautions, la petite boule d’énergie qui t’accompagne à Bali vient de se transformer en enfant amorphe, collé à toi, avec le teint pâle et le ventre qui gargouille. Tu reconnais les signes : c’est probablement le Bali Belly. Pas de panique. Même si voir son enfant malade à l’étranger est toujours stressant, sache que la grande majorité des épisodes se soignent très bien avec quelques gestes simples et beaucoup d’attention.

Les gestes à adopter tout de suite

Quand les premiers symptômes se déclarent – diarrhée, nausées, vomissements, fatigue – la priorité, c’est de ralentir le rythme. Annule les plans du jour, reste dans un environnement calme et confortable, et concentre-toi sur les besoins de ton enfant.

Le premier réflexe, c’est l’hydratation. Ton enfant perd beaucoup d’eau à chaque passage aux toilettes, surtout s’il vomit ou a de la fièvre en plus. Le but, ce n’est pas de le forcer à boire un grand verre d’un coup (ce qui risque de ressortir aussitôt), mais de lui proposer de toutes petites gorgées très régulièrement. Toutes les 10 minutes, quelques cuillères d’eau suffisent à faire la différence.

Idéalement, tu utilises des solutions de réhydratation orale (SRO), disponibles dans les pharmacies locales comme Guardian ou Kimia Farma. Sinon, tu peux en préparer une maison avec un litre d’eau bouillie, une cuillère à café de sel, six cuillères de sucre. L’eau de coco fraîche (naturelle, sans additifs) peut aussi aider, car elle contient naturellement des électrolytes.

Ensuite, encourage ton enfant à se reposer. Son corps a besoin d’énergie pour combattre l’infection. Même s’il n’a pas de fièvre très élevée, il peut être épuisé par les pertes hydriques. Installe-le confortablement avec un doudou ou une tablette s’il est trop grognon pour lire ou jouer. L’essentiel est qu’il reste au calme.

Côté hygiène, lave-toi bien les mains (et les siennes !) après chaque passage aux toilettes ou changement de couche. Le Bali Belly peut être contagieux selon sa cause, et personne n’a envie d’un “combo familial” version intestinale…

Tu trouveras ici un guide complet sur les cliniques de Bali à consulter en cas d’urgence .

Hydratation, repos, alimentation douce : les piliers de la récupération

Quand l’état de ton enfant commence à se stabiliser, tu peux doucement réintroduire une alimentation adaptée, en petite quantité. L’idée, c’est de ne pas forcer, et de rester dans la douceur.

Les aliments à privilégier, ce sont les grands classiques de la “diète post-gastro” : du riz blanc bien cuit, de la banane écrasée, un peu de carotte vapeur, du pain grillé nature, ou une soupe de légumes très légère. Le but n’est pas de nourrir à tout prix, mais de soutenir le corps sans agresser l’intestin.

Évite tout ce qui est gras, sucré, acide ou épicé. Oublie les glaces, les jus de fruits, les plats locaux trop complexes ou les snacks industriels. Le ventre de ton enfant est encore fragile, et une rechute est vite arrivée si tu relâches trop tôt la vigilance.

Tu peux aussi, si ton enfant l’accepte, lui proposer des probiotiques adaptés aux enfants, en gélule, en sachet ou sous forme liquide. Ils aident à rééquilibrer la flore intestinale et à raccourcir la durée de la diarrhée.

En parallèle, surveille son comportement général. Est-ce qu’il recommence à sourire, à jouer un peu, à discuter ? Ou reste-t-il très fatigué, collé contre toi, sans envie ni énergie ? C’est souvent le meilleur indicateur pour savoir si les choses vont dans le bon sens.

Quand faut-il consulter un médecin ?

Tu as essayé de tout gérer avec douceur, patience et eau de coco… mais tu sens que ça ne passe pas ? Il y a des signes qui doivent t’alerter immédiatement, car chez un enfant, une déshydratation ou une infection bactérienne peut dégénérer plus vite que chez un adulte.

Voici les signes qui justifient une consultation médicale sans attendre :

– La diarrhée persiste au-delà de 48 heures sans amélioration
– L’enfant vomit tout ce qu’il boit, même en petites quantités
– Il y a du sang dans les selles
– La fièvre dépasse les 39°C malgré le paracétamol
– Il devient somnolent, apathique ou désorienté
– Il n’urine plus du tout depuis plus de 6 heures (ou les couches restent sèches)
– Sa bouche est sèche, ses yeux sont creux, il pleure sans larmes

Dans ce cas, n’attends pas pour consulter. Il existe plusieurs cliniques privées anglophones très bien équipées à Bali, où les enfants sont pris en charge dans de bonnes conditions. La plus connue est le BIMC Hospital (à Kuta et à Ubud), qui dispose d’un service pédiatrique et d’un personnel médical anglophone. Tu peux les contacter ou localiser la clinique via leur site officiel :

Tu peux aussi te tourner vers Siloam Hospitals à Denpasar ou Prime Plus Medical Clinic à Canggu. Ces établissements acceptent souvent les assurances voyage, mais pense à appeler ton assurance avant la consultation pour les démarches de prise en charge.

Quels traitements sont adaptés aux enfants ?

Quand un enfant tombe malade en voyage, on a vite envie de tout arrêter et de rentrer à la maison. Mais rassure-toi : la plupart des cas de Bali Belly se traitent très bien à Bali, à condition de savoir quoi donner, quoi éviter, et où aller si ça se complique. Ici, pas besoin de surmédication. Il s’agit surtout de soutenir doucement le corps, sans aggraver la situation.

Médicaments autorisés (et à éviter) selon l’âge

Avant toute chose, n’oublie jamais que les dosages pour enfants ne sont pas les mêmes que pour les adultes. Ce n’est pas parce que toi tu prends un lopéramide ou un smecta que c’est adapté à ton enfant.

Pour soulager les symptômes, les médicaments les plus couramment utilisés (et autorisés dès le plus jeune âge) sont :

Le paracétamol (Doliprane, Efferalgan, Panadol…) pour faire baisser la fièvre ou calmer les douleurs abdominales légères. Il est bien toléré, mais doit toujours être dosé selon le poids de l’enfant.
Le zinc sous forme de complément peut être prescrit par un médecin local pour réduire la durée de la diarrhée.
Les probiotiques pour enfants, en sachets ou en gouttes, aident à restaurer la flore intestinale. Des marques comme BioGaia, Lactibiane Enfant, ou Ergyphilus Enfants sont très bien tolérées.
Les solutions de réhydratation orale (SRO) sont essentielles. Elles peuvent être données dès les premiers signes de déshydratation et sont sans danger dès les premiers mois de vie.

En revanche, certains médicaments sont à éviter chez l’enfant, notamment :

Le lopéramide (Imodium) est généralement déconseillé chez les moins de 12 ans, car il bloque le transit et peut aggraver une infection bactérienne.
Le Smecta, bien qu’utile, n’est plus systématiquement recommandé, car il peut contenir des traces de plomb. À réserver aux cas particuliers et toujours sous avis médical.
Les antibiotiques ne doivent jamais être donnés sans prescription médicale. Si l’infection est bactérienne, seul un médecin peut décider du bon antibiotique à administrer, en fonction du poids, de l’âge et des symptômes.

Remèdes naturels et astuces douces

En plus des médicaments classiques, tu peux tout à fait utiliser des astuces naturelles pour aider ton enfant à récupérer, à condition qu’elles soient douces, bien tolérées, et adaptées à son âge.

L’eau de coco fraîche est une boisson miraculeuse dans ce contexte. Elle hydrate, reminéralise, et a bon goût, ce qui peut être rassurant pour un enfant qui refuse de boire de l’eau pure. Attention cependant à ne pas la confondre avec des boissons industrielles sucrées à base de coco.

Le gingembre frais, en mini-infusion tiède, peut calmer les nausées s’il est bien toléré (plutôt à partir de 6 ans). Quelques gouttes dans une tisane ou une compote, ça passe souvent mieux que nature.

Tu peux aussi proposer des aliments doux et rassurants : riz bien cuit, banane mûre écrasée, carottes vapeur, bouillons légers. Ces aliments sont faciles à digérer et aident l’intestin à se remettre doucement en route sans l’irriter.

Les compresses tièdes sur le ventre peuvent apaiser les douleurs abdominales. Juste une serviette chaude ou une petite bouillotte enveloppée dans un tissu doux, à poser sur le ventre de ton enfant pendant qu’il se repose.

Et n’oublie pas l’effet thérapeutique du câlin. Rester blotti contre un parent, dans un endroit calme, peut aider l’enfant à se sentir plus en sécurité, ce qui favorise aussi le rétablissement.

Où trouver des soins médicaux adaptés à Bali ?

Si la situation évolue mal, que ton enfant reste très fatigué, qu’il refuse de boire, qu’il vomit encore ou que la diarrhée ne s’arrête pas, il est temps de consulter un professionnel. Heureusement, Bali dispose de plusieurs cliniques internationales sérieuses, avec un personnel médical anglophone habitué aux enfants et aux pathologies digestives tropicales.

Voici quelques établissements recommandés :

BIMC Hospital (à Kuta ou à Ubud) : l’un des hôpitaux privés les plus réputés de l’île. Service pédiatrique, consultations d’urgence, laboratoire sur place.
Site officiel : https://www.bimcbali.com

Siloam Hospitals (Denpasar) : hôpital moderne avec un service d’urgences 24h/24, accessible facilement depuis le sud de l’île.

Prime Plus Medical Clinic (Canggu) : petite structure bien équipée, très appréciée des expatriés.
Site : https://www.primemedicalclinic.com

Ubud Care Clinic (si tu es plus au nord) : pour des soins de proximité, prise en charge rapide et souvent suffisante en cas de Bali Belly simple.

Avant de consulter, pense à contacter ton assurance voyage, si tu en as une, pour connaître la procédure de prise en charge. Certaines cliniques peuvent avancer les frais si tu présentes ton numéro de police d’assurance.

Comment prévenir le Bali Belly chez les enfants en voyage ? Toutes les précautions utiles avant et pendant ton séjour à Bali

Prévenir le Bali Belly chez les enfants, c’est un peu comme jouer à l’équilibriste entre la vigilance et la légèreté. Tu veux qu’ils profitent à fond de leur séjour, qu’ils goûtent, qu’ils explorent, qu’ils découvrent… mais sans qu’ils passent leurs journées pliés en deux ou collés aux toilettes. Heureusement, quelques bonnes habitudes suffisent à éviter bien des galères. Voici comment préparer ton enfant (et ton voyage) pour que son ventre traverse Bali en toute tranquillité.

Conseils avant le départ : probiotiques, trousse médicale, assurance

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La prévention commence bien avant de monter dans l’avion. Ton objectif : renforcer le système digestif de ton enfant pour qu’il soit plus résistant une fois sur place. Et ça commence avec les probiotiques. Une cure de 7 à 10 jours avant le départ peut faire des merveilles pour équilibrer la flore intestinale. Choisis des probiotiques adaptés aux enfants (comme BioGaia, Pediakid, ou Lactibiane Enfant), disponibles en pharmacie ou en ligne. Continue la prise pendant tout le séjour pour une protection renforcée.

Côté trousse médicale, n’attends pas d’être sur place pour courir à la pharmacie. Prépare un petit kit santé spécial Bali : sachets de réhydratation orale, paracétamol adapté au poids de ton enfant, probiotiques, thermomètre, gel hydroalcoolique, crème apaisante pour les coups de chaud… et surtout, garde tout cela à portée de main dans ton sac à dos.

Et n’oublie pas l’assurance voyage. On a tendance à croire que tout ira bien (et tant mieux si c’est le cas), mais en cas de problème, tu seras soulagé·e de savoir que tu peux consulter une clinique anglophone sans sortir ta carte bleue en tremblant. Vérifie que ton assurance prend en charge les enfants, les soins d’urgence, les hospitalisations éventuelles et qu’elle est bien valable en Indonésie.

Vigilance sur l’eau, les glaçons et la nourriture locale

À Bali, l’eau du robinet n’est jamais potable, même dans les hôtels confortables. Pour les enfants, c’est encore plus important de rester strict·e : pas d’eau du robinet pour se brosser les dents, pas de glaçons (sauf dans les établissements vraiment sûrs), et jamais de gorgée en douce sous la douche ou à la piscine. Explique bien à ton enfant, dès le début, que “l’eau ici est différente”, et qu’il ne doit pas la mettre dans sa bouche, même pour jouer.

Pour les boissons, privilégie toujours l’eau embouteillée avec bouchon scellé, ou les jus faits maison dans des restaurants fiables. Évite les jus servis dans la rue, surtout si tu ne peux pas vérifier comment les fruits ont été lavés ou si les glaçons utilisés sont faits avec de l’eau filtrée. En cas de doute, dis non. Oui, même si la pastèque a l’air parfaite et le vendeur super sympa.

Côté nourriture, ne tombe pas dans la parano non plus : les enfants ont aussi le droit de découvrir les saveurs locales. Mais commence doucement. Évite les plats trop épicés, les sauces inconnues, les préparations mal identifiées dans les buffets ou les warungs sans frigo. Préfère les plats cuits à la commande, servis bien chauds, et les restaurants fréquentés par les locaux comme par les expatriés.

Bonnes habitudes à adopter en famille au quotidien

Le Bali Belly adore les mains sales. Et les enfants, eux, adorent toucher à tout. La règle numéro un, c’est donc de se laver les mains dès que possible, surtout avant chaque repas. Si ce n’est pas possible, un petit gel hydroalcoolique glissé dans ton sac fera très bien l’affaire.

Apprends à ton enfant à ne pas mettre les doigts dans la bouche, à éviter les objets sales ramassés par terre ou les animaux errants (aussi adorables soient-ils). Ce n’est pas toujours simple, surtout avec les tout-petits, mais chaque petit rappel compte.

Fais en sorte qu’il boive régulièrement, même s’il n’a pas soif. Une bonne hydratation prévient bien des problèmes, surtout dans un climat chaud et humide comme celui de Bali. Propose-lui de l’eau, des bouillons doux, de l’eau de coco naturelle… tout ce qui peut l’aider à garder un bon équilibre hydrique.

Enfin, garde toujours un œil sur son comportement. Un enfant fatigué, qui refuse de manger ou qui dit qu’il “a pas très faim” alors que c’est un petit glouton d’habitude, peut être en train de couver quelque chose. Anticiper avant que ça n’empire, c’est souvent la meilleure stratégie.

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Faut-il s’inquiéter ? Et comment rassurer ton enfant ?

Voir son enfant malade, surtout à l’étranger, c’est un peu comme recevoir une grosse claque en pleine mer : ça surprend, ça désoriente, et parfois ça fait paniquer. Mais dans la grande majorité des cas, le Bali Belly, même s’il est impressionnant, n’est pas dangereux si on agit vite et avec bon sens. Le plus important, c’est d’éviter d’ajouter de l’anxiété à l’inconfort déjà présent.

Rester calme pour ne pas inquiéter encore plus

Les enfants, surtout les plus jeunes, sont de vraies éponges émotionnelles. Si tu t’agitent dans tous les sens, qu’ils te voient stresser, courir chercher de l’aide ou paniquer devant un thermomètre, ils vont tout de suite comprendre que quelque chose ne va pas – et cela peut empirer leur ressenti. Au contraire, plus tu restes calme et posée, plus ton enfant se sentira en sécurité, même au milieu des crampes abdominales et des allers-retours aux toilettes.

Respire. Prépare-lui un petit coin confortable. Pose une main sur son front. Parle-lui doucement. L’idée, ce n’est pas de lui cacher qu’il est malade, mais de lui faire comprendre que c’est temporaire, que tu sais quoi faire, et que ça va passer. Rien que ça, c’est un remède puissant.

Et si tu sens que toi-même tu es sur le point de craquer (ce qui est humain), prends deux minutes seule dans la salle de bain ou dans la cuisine. Bois un verre d’eau, souffle. Tu as le droit de trouver ça difficile. Mais ton calme sera sa meilleure boussole.

Que dire à ton enfant pour qu’il comprenne ce qu’il lui arrive

Selon l’âge de ton enfant, il va chercher à comprendre ce qui se passe. Les plus petits ne poseront peut-être pas de questions, mais capteront ton attitude. Les plus grands, eux, peuvent te bombarder de “pourquoi j’ai mal ?”, “c’est grave ?”, “je vais vomir encore longtemps ?”.

Tu peux lui expliquer très simplement que son ventre est un peu dérangé parce qu’il a mangé quelque chose de nouveau, ou parce que son corps s’adapte à un endroit différent. Tu peux dire que c’est une petite maladie que beaucoup d’enfants ont quand ils viennent ici, mais qu’avec du repos, de l’eau et des câlins, ça passe vite.

Si ton enfant est très anxieux, essaie de normaliser l’expérience : “Tu sais, même les grands attrapent parfois ça ici, et après deux jours ils sont de nouveau à la plage”. Ou encore : “Ton ventre est en train de faire le ménage. C’est un peu pénible, mais c’est pour qu’il aille mieux ensuite”.

L’idée, c’est de ne pas dramatiser, mais aussi de ne pas nier ce qu’il ressent. Il a mal, il est fatigué, il n’a plus envie de jouer : c’est ok. Tu es là pour l’aider à traverser ça.

Quand repartir sur de bonnes bases alimentaires après la guérison

Une fois la tempête passée, ton enfant va très vite redemander des glaces, des frites ou des gâteaux balinais multicolores. Et c’est bon signe : ça veut dire que l’appétit revient ! Mais attention : ce n’est pas le moment de foncer tête baissée dans les plats épicés ou sucrés. Son système digestif est encore fragile, même s’il a l’air d’aller mieux.

L’idéal, c’est de revenir à une alimentation normale progressivement, sur deux à trois jours. Commence par des plats très simples : riz blanc, légumes cuits, banane, pain grillé, soupes légères. Évite les crudités, les plats en sauce, les jus acides ou les produits laitiers (surtout s’il y a eu des vomissements). L’intestin a besoin de se réparer, et il le fera beaucoup plus vite si tu lui facilites la tâche.

Tu peux aussi continuer les probiotiques pendant encore une semaine après la guérison pour renforcer la flore intestinale et éviter les rechutes. S’il a bien toléré l’eau de coco ou les tisanes, n’hésite pas à en proposer un peu chaque jour pour soutenir l’hydratation et le transit.

Petit à petit, tu pourras réintroduire les aliments locaux avec modération, en observant ses réactions. Et dans quelques jours, il aura probablement oublié toute cette mésaventure… sauf peut-être si tu lui racontes plus tard, en rigolant, que lui aussi a eu son Bali Belly comme un vrai voyageur expérimenté.

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