Bali, c’est l’île paradisiaque qu’on s’imagine avec des rizières ondulantes, des plages dorées, des noix de coco fraîches dans chaque main… et pourtant, dès qu’on annonce qu’on part y vivre ou qu’on s’y installe pour un moment, il y a toujours quelqu’un pour sortir LA phrase qui claque : « Fais gaffe, y’a plein de bestioles là-bas ! »
Alors, fantasme ou vrai sujet à prendre au sérieux ? quels sont les animaux dangereux à Bali? Est-ce que Bali est réellement dangereuse à cause de sa faune, ou est-ce que c’est juste le genre d’inquiétude qu’on exagère une fois les valises prêtes et les vaccins faits ? Spoiler : comme souvent, la vérité se trouve entre les deux.
Il faut déjà comprendre que Bali, comme beaucoup de régions tropicales, abrite une biodiversité incroyablement riche. Et quand on dit « riche », ça veut dire aussi variée, avec des animaux parfois très mignons et parfois franchement flippants. On parle ici de serpents venimeux, d’insectes piquants, de chiens errants pas toujours sympas, de singes un peu trop familiers, et même de petites surprises marines sous les pieds des plongeurs.
Mais avant de courir acheter un filet de moustiquaire géant et une combinaison anti-araignées, remettons les choses à leur place. Oui, certains animaux à Bali peuvent représenter un danger. Oui, il faut prendre quelques précautions. Mais non, tu ne risques pas de finir en mode Survivor juste parce que tu as décidé de passer trois semaines à Ubud ou de t’installer à Canggu.
La grande majorité des voyageurs et expatriés vivent des années à Bali sans jamais croiser un serpent ou se faire piquer par une méduse. Ceux qui ont des mésaventures, ce sont souvent ceux qui n’étaient pas informés, ou qui ont joué à Tarzan dans la jungle sans se poser de questions. Bref, comme partout ailleurs, connaître les risques permet de mieux les éviter.
Ce qui est important, ce n’est pas de paniquer ou d’annuler ton billet d’avion, mais plutôt de savoir à quoi t’attendre. Mieux vaut lire un bon article que finir à googler « piqûre inconnue Bali urgence » à deux heures du matin avec une jambe enflée et une mauvaise connexion wifi.
Alors si tu veux vraiment savoir ce qui se cache dans les herbes hautes, sous les rochers ou même sur les plages balinaises, tu es au bon endroit. L’objectif ici n’est pas de te faire peur, mais de te donner les infos concrètes, sans dramatiser ni minimiser. Parce que voyager informé, c’est voyager serein. Et une fois que tu sauras comment éviter les vraies galères, tu pourras retourner siroter ton jus de mangue les doigts de pied en éventail.
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Sommaire
Les serpents à Bali : venimeux, discrets… mais pas forcément agressifs
Quand on pense à Bali, on imagine rarement un serpent dans le tableau. Et pourtant, l’île abrite une trentaine d’espèces différentes, dont certaines sont venimeuses, d’autres totalement inoffensives, et quelques-unes simplement impressionnantes par leur taille. De quoi donner quelques sueurs froides à ceux qui ont grandi loin des jungles tropicales. Mais spoiler alert : les serpents de Bali ne sont pas là pour te sauter dessus dès que tu poses un pied dans la rizière. En réalité, ils sont bien plus discrets qu’on ne le pense, et les accidents restent très rares.
La faune balinaise étant influencée par la proximité de Java et de Lombok, on retrouve sur l’île plusieurs espèces typiques de l’Asie du Sud-Est. Mais à moins d’aller randonner dans la jungle en tong à la nuit tombée ou de farfouiller dans des buissons à mains nues, tes chances de croiser un serpent dangereux sont faibles. Il n’empêche que ça vaut le coup de les connaître pour éviter les mauvaises surprises.
Le cobra royal à Bali: rare, majestueux, mais potentiellement mortel

Le roi des serpents n’est pas une légende. Le cobra royal, ou Ophiophagus hannah, est bel et bien présent à Bali, même s’il est extrêmement rare. C’est l’un des serpents les plus longs du monde, pouvant atteindre jusqu’à 5 mètres. Il se nourrit principalement d’autres serpents, ce qui, heureusement pour nous, limite les occasions de tomber nez à nez avec lui.
Le cobra royal n’est pas particulièrement agressif, mais s’il se sent menacé, il peut se redresser, déployer sa collerette et cracher son venin. Un venin neurotoxique redoutable, capable d’atteindre le système nerveux en quelques dizaines de minutes. Ce n’est pas le genre de rencontre qu’on veut improviser.
Cela dit, les cas de morsure de cobra royal sont exceptionnels. La plupart des individus vivant à Bali ne verront jamais ce serpent de toute leur vie. Il vit généralement en forêt ou dans des zones très peu fréquentées par les humains. Les fermiers ou les habitants vivant à proximité des rizières peuvent, en de très rares occasions, en apercevoir un, mais dans l’immense majorité des cas, l’animal s’enfuit bien avant qu’on ne le remarque.
Si, par un malheureux hasard, tu penses en avoir croisé un, le réflexe à avoir est simple : ne bouge pas brusquement, recule lentement, et ne tente surtout pas de jouer au dresseur improvisé. La vitesse et la portée d’attaque du cobra sont impressionnantes, et il vaut mieux rester dans la catégorie des observateurs prudents que des héros imprudents.
La vipère verte de Java à Bali: un bijou à ne surtout pas toucher

Elle est petite, verte fluo, et franchement sublime. Mais derrière ce look d’emoji serpent tout droit sorti d’un film d’animation, la vipère verte de Java – Trimeresurus albolabris pour les intimes – est l’un des serpents les plus venimeux de l’île. Et contrairement au cobra royal, celle-ci, on peut vraiment la croiser.
Souvent perchée sur les branches à hauteur d’épaule ou nichée dans les feuillages, elle se fond dans le décor avec une efficacité redoutable. Sa morsure, bien que rarement mortelle si traitée à temps, est très douloureuse et peut provoquer des nécroses localisées, de fortes inflammations et des troubles sanguins. Bref, ce n’est pas le genre de piqûre qu’on oublie rapidement.
La vipère verte est une espèce nocturne. Elle chasse la nuit et reste plutôt calme pendant la journée, ce qui signifie que les rencontres ont lieu souvent au crépuscule ou après la tombée du jour. Elle n’attaque pas sans raison, mais elle est plus nerveuse que d’autres serpents et peut mordre si elle est surprise ou manipulée.
Si tu pars en balade dans les zones boisées ou les jungles, mieux vaut porter des vêtements longs, éviter de passer à travers les buissons, et surtout, faire attention à ce qui pend des branches au-dessus de ta tête. En cas de morsure, pas de panique : reste calme, limite les mouvements pour ralentir la propagation du venin, et rends-toi immédiatement dans une clinique ou un hôpital capable d’administrer un antivenin.
Les pythons à Bali : impressionnants, mais pas dangereux à Bali pour l’humain

Dans la catégorie des stars locales, on retrouve aussi le python réticulé (Malayopython reticulatus), le plus long serpent du monde. À Bali, les pythons peuvent mesurer entre deux et six mètres, et leur épaisseur suffit souvent à faire grimper le taux d’adrénaline des promeneurs. Mais bonne nouvelle : ils ne sont pas venimeux.
Le python tue ses proies par constriction, en les étouffant, ce qui le rend dangereux uniquement pour des proies de taille modeste comme des rongeurs, des poulets, ou dans certains cas extrêmes, de petits chiens. Pour un humain adulte, le risque d’attaque est quasiment nul, sauf si tu décides de le manipuler ou de l’agresser. Ce qui, on est d’accord, n’est jamais une bonne idée.
Ils sont souvent aperçus près des rizières, des rivières ou même dans des habitations abandonnées. Certains locaux les capturent pour les relâcher en forêt, d’autres les craignent ou tentent de s’en débarrasser. Il arrive parfois qu’un python se retrouve dans une salle de bain ou sous une terrasse, mais là encore, il ne cherchera pas à attaquer à moins de se sentir acculé.
Le mieux à faire si tu croises un python, c’est de le laisser tranquille. S’il est dans une habitation, tu peux contacter les autorités locales ou un service spécialisé qui viendra le récupérer en toute sécurité. Ne t’improvise pas expert en reptiles. Et surtout, n’écoute pas les vidéos virales qui montrent des gens attraper des serpents à mains nues : la jungle, ce n’est pas TikTok.
Les insectes et arachnides à surveiller à Bali : petits, discrets… et parfois bien embêtants
Soleil, rizières, noix de coco… et bestioles à six ou huit pattes. Oui, Bali, comme toute île tropicale qui se respecte, héberge son lot d’insectes et d’arachnides. Pour certains voyageurs, c’est juste une petite gêne passagère. Pour d’autres, c’est la perspective d’une cohabitation qui mérite quelques précautions. Car ici, les piqûres ne sont pas toujours anodines, surtout quand elles viennent de créatures qu’on ne connaît pas.
Rassure-toi tout de suite : non, Bali n’est pas envahie d’insectes tueurs prêts à bondir sur toi pendant ton smoothie bowl. Mais oui, il y a des bestioles qui piquent, mordent, ou irritent la peau – et certaines peuvent entraîner de vraies complications si on ne fait pas attention. Il suffit d’un peu de connaissance, de bon sens, et de répulsif bien choisi pour éviter les mauvaises surprises.
Les scolopendres : morsures très douloureuses et apparence digne d’un film d’horreur

Le scolopendre, aussi appelé centipède tropical, est probablement l’une des créatures les plus impressionnantes que tu pourrais croiser à Bali. Long de 10 à 20 centimètres, avec un corps segmenté et des pattes qui bougent de façon franchement inquiétante, il n’a pas besoin de venin mortel pour susciter la panique.
La mauvaise nouvelle, c’est que sa morsure est réputée pour être particulièrement douloureuse. Il injecte un venin qui provoque une douleur immédiate, souvent décrite comme brûlante, accompagnée de gonflements, rougeurs, et parfois de nausées ou de vertiges. La bonne nouvelle, c’est que ce venin n’est pas mortel pour l’homme en bonne santé, même s’il peut déclencher une réaction allergique importante chez les personnes sensibles.
Les scolopendres aiment les endroits sombres et humides : sous les pierres, dans les fissures, ou carrément dans les salles de bain en rez-de-chaussée. Ils peuvent même grimper le long des murs, ce qui donne parfois lieu à des rencontres assez flippantes en pleine nuit. La meilleure prévention reste d’éviter de marcher pieds nus dans les zones extérieures, de secouer les serviettes de plage avant de les utiliser, et de vérifier ses draps si on dort en bungalow ouvert sur la nature.
En cas de morsure, il faut désinfecter rapidement la plaie, appliquer du froid, et consulter un médecin si les symptômes deviennent trop intenses. La douleur peut durer plusieurs heures, voire un ou deux jours, mais elle disparaît sans laisser de trace si elle est bien prise en charge.
Les scorpions : piqûres souvent bénignes… sauf en cas d’allergie

Oui, il y a des scorpions à Bali. Et non, ce ne sont pas ceux des westerns américains, géants et noirs comme la nuit. Ici, ils sont souvent plus petits, de couleur brun foncé ou noire, et beaucoup moins agressifs qu’on ne l’imagine. En réalité, la plupart des espèces balinaises sont considérées comme relativement inoffensives pour l’humain.
Leur piqûre ressemble à celle d’une grosse guêpe : douloureuse mais rarement dangereuse. Le venin peut provoquer une douleur localisée, un gonflement, parfois une légère sensation de fièvre ou de picotements dans les doigts, mais cela reste transitoire. Sauf si tu es allergique. Dans ce cas, une piqûre de scorpion peut déclencher une réaction bien plus violente, avec des symptômes tels que des difficultés respiratoires, un œdème ou une accélération du rythme cardiaque. Si c’est le cas, il faut consulter immédiatement.
Les scorpions aiment les zones ombragées et tranquilles : sous les pierres, les bûches, dans les chaussures oubliées dehors, ou les sacs mal fermés. Pour les éviter, on garde ses affaires fermées, on ne laisse rien traîner par terre, et on secoue ses vêtements avant de les enfiler. Avec ces petits réflexes, le risque de croiser un scorpion devient quasiment nul.
Les araignées : une réputation exagérée et un vrai rôle écologique

Les araignées font partie des peurs les plus partagées chez les voyageurs. Pourtant, à Bali, elles sont souvent plus utiles que menaçantes. En réalité, très peu d’araignées présentes sur l’île sont dangereuses pour l’homme, et la majorité sont même totalement inoffensives. Elles jouent un rôle crucial dans l’équilibre écologique, notamment en régulant la population de moustiques et d’autres petits insectes.
Cela dit, certaines espèces, comme la célèbre araignée « chasseur » (Huntsman spider), peuvent provoquer des sueurs froides rien que par leur taille. Elle peut faire jusqu’à 15 centimètres d’envergure, mais elle n’est pas agressive, ne mord que si elle est coincée, et son venin n’a pas d’effet significatif sur l’humain. La morsure est rare et provoque généralement un petit gonflement, parfois une légère douleur, mais rien de dramatique.
Il y a aussi des mygales à Bali, mais elles vivent principalement dans la jungle ou les zones très reculées, et ne se baladent pas dans les villas ou les hôtels. À moins de dormir sous une tente au fond d’une forêt pendant la mousson, tu n’as aucune raison d’en croiser une.
En résumé, les araignées balinaises sont plus impressionnantes qu’elles ne sont dangereuses. Et entre nous, mieux vaut une araignée au plafond qu’un moustique infecté dans la chambre.
Les moustiques à Bali : les vrais tueurs dangeureux de l’île

Si tu ne dois redouter qu’un seul insecte à Bali, c’est bien le moustique. Pas le petit moustique chiant qui t’empêche de dormir. Non, ici on parle de moustiques vecteurs de maladies parfois sérieuses, comme la dengue, le chikungunya ou le Zika. Ce sont des virus transmis par les piqûres, souvent par des moustiques Aedes aegypti, reconnaissables à leurs pattes rayées.
La dengue est la plus répandue. Elle provoque une forte fièvre, des douleurs articulaires, des maux de tête, et une fatigue intense qui peut durer plusieurs semaines. Il n’existe pas de traitement spécifique, à part du repos, une bonne hydratation et des antipyrétiques adaptés. Dans certains cas rares, la dengue peut évoluer en forme hémorragique, nécessitant une hospitalisation urgente.
Le chikungunya, lui, est aussi viral, avec des symptômes très proches de ceux de la dengue, mais une évolution souvent plus rapide. Quant au Zika, il reste plus rare à Bali, mais il est toujours bon de le garder en tête, notamment pour les femmes enceintes, car il peut entraîner des malformations congénitales.
La meilleure protection reste la prévention. Utiliser un répulsif puissant (DEET ou icaridine), porter des vêtements longs en fin de journée, dormir sous moustiquaire si nécessaire, et éviter les zones humides stagnantes où les moustiques prolifèrent. Certains hôtels ou villas balinaises installent aussi des diffuseurs anti-moustiques ou utilisent des encens naturels à base de citronnelle.
En cas de fièvre soudaine, il faut éviter l’aspirine (qui peut aggraver les symptômes en cas de dengue), consulter rapidement un médecin, et surveiller l’évolution des symptômes. Les hôpitaux à Bali sont généralement bien équipés pour gérer ce type de pathologies, mais mieux vaut ne pas jouer à la roulette tropicale.
Les animaux marins dangereux à Bali : un monde fascinant… à approcher avec prudence
L’eau turquoise, les coraux multicolores, les tortues qui te croisent en mode zen… À première vue, l’océan autour de Bali semble aussi accueillant qu’un spa naturel. Mais si tu te laisses hypnotiser par les vagues sans faire un peu attention, certaines rencontres aquatiques peuvent vite tourner au cauchemar. Car même dans ce décor de carte postale, la mer cache parfois quelques créatures nettement moins sympathiques que les petits poissons-clowns.
Cela dit, pas de panique. La plupart des dangers marins à Bali ne sont ni courants ni mortels dans la majorité des cas, à condition de savoir les repérer et d’adopter les bons réflexes. Ce n’est pas l’océan qui est dangereux en soi, mais l’ignorance qu’on peut avoir de ce qui s’y trouve. Et là, on entre dans un univers où la beauté et la toxicité se côtoient avec une élégance parfois trompeuse.
Les méduses-boîtes : invisibles, rares, mais potentiellement fatales

Parmi les créatures marines les plus redoutées au monde, la méduses-boîtes tient le haut du classement. Et oui, elle peut parfois apparaître autour de Bali, notamment dans les zones peu profondes ou à l’approche de certaines saisons. Heureusement, sa présence reste rare sur l’île comparée à d’autres régions d’Asie du Sud-Est, comme la Thaïlande ou l’Australie. Mais elle n’est pas inexistante pour autant.
Cette méduse, quasiment transparente, est difficile à repérer. Son venin est extrêmement toxique : il attaque le cœur, le système nerveux et la peau. Une piqûre peut provoquer des douleurs insoutenables, des nausées, des troubles cardiaques et, dans les cas extrêmes, un arrêt cardiaque en quelques minutes. Les enfants et les personnes fragiles sont les plus exposés.
La période de risque se concentre généralement entre novembre et mai, en particulier après de fortes pluies ou lors des grandes marées. Certaines plages balinaises, comme celles de Sanur ou Lovina, ont signalé ponctuellement des cas d’envenimations.
Si tu es piqué, le réflexe immédiat est d’appliquer du vinaigre (qui neutralise les cellules urticantes encore actives), de retirer les tentacules avec précaution à l’aide d’un objet rigide, et d’appeler immédiatement les secours. Ne jamais frotter, ni rincer à l’eau douce, ce qui aggrave la diffusion du venin. Plusieurs clubs de plongée et de surf ont du vinaigre à portée de main pour cette raison précise.
Les poissons-pierres et poissons-scorpions : aussi jolis que dangereux

Si tu as l’habitude de marcher pieds nus dans l’eau, lis cette partie deux fois. Le poisson-pierre est le champion du camouflage absolu. Il se fond littéralement dans le sable ou sur les rochers, jusqu’à devenir invisible. Et pourtant, il porte sur son dos des épines venimeuses capables de provoquer une douleur atroce, suivie d’un gonflement, de nausées, de spasmes musculaires et parfois d’une paralysie locale.
Il n’attaque jamais. Le problème, c’est qu’on le piétine sans le voir. Et c’est là que l’accident arrive. À Bali, les zones à risque sont surtout les plages rocheuses, les lagons peu profonds et les zones récifales. Il est donc fortement recommandé de porter des chaussures aquatiques, même si ça casse un peu le look Instagram.

Son cousin un peu plus visible, le poisson-scorpion, est tout aussi venimeux, mais un peu plus flashy. Il se reconnaît à ses nageoires déployées et ses motifs rouges, jaunes ou marrons. Lui aussi pique, provoquant une douleur intense, mais rarement grave si on traite rapidement la blessure. Le traitement est le même : tremper le pied dans de l’eau chaude (45 °C environ) pour neutraliser le venin thermolabile, et consulter un médecin pour prévenir toute infection ou réaction plus sévère.
Les oursins, murènes, raies et autres surprises sous-marines

Tu pensais que les oursins étaient juste un petit désagrément des plages méditerranéennes ? À Bali, certains oursins sont bien plus costauds que leurs cousins européens. Leurs piquants sont longs, solides, et parfois porteurs de venin. En plus de provoquer une douleur aiguë, ils peuvent laisser des fragments sous la peau, qui s’infectent rapidement si on les laisse en place.
Marcher sur un oursin peut ruiner ta journée de plage, mais aussi ta semaine si tu ne le traites pas correctement. Il faut retirer les piquants avec précaution (parfois avec l’aide d’un professionnel), désinfecter soigneusement, et surveiller l’évolution de la plaie. L’erreur classique est de croire que ce n’est rien alors qu’un petit morceau reste coincé sous la peau et s’enkyste.
Autre surprise marine à Bali : la murène. Elle vit dans les rochers et les récifs coralliens, et sort surtout la nuit. Elle ne pique pas, elle mord. Et elle ne mord pas pour le plaisir : c’est uniquement si tu mets la main trop près de sa cachette ou si tu la surprends. Sa morsure est puissante et peut déchirer les tissus, nécessitant parfois des points de suture. Là encore, la règle est simple : on observe, on ne touche pas.

Quant aux raies, elles sont souvent majestueuses et paisibles, mais certaines espèces comme la raie pastenague possèdent un dard venimeux à la base de la queue. Si tu en marches une sans la voir, elle peut te piquer de manière réflexe. La douleur est vive et la plaie saigne abondamment. Une bonne raison de traîner les pieds dans les zones sableuses plutôt que de marcher à pas fermes.

Les courants et les requins : plus de peur que de mal, mais vigilance requise

On ne va pas se mentir : les requins font peur à tout le monde. Pourtant, à Bali, les espèces présentes sont en majorité non agressives. Les requins pointe noire ou les requins de récif sont souvent vus en plongée ou en snorkeling, et ils évitent soigneusement tout contact avec les humains. Il existe bien quelques espèces potentiellement dangereuses, comme le requin-bouledogue, mais leur présence est extrêmement rare dans les zones touristiques.
À ce jour, les attaques de requins à Bali sont quasiment inexistantes. Les plongeurs les croisent régulièrement sans le moindre incident, et les écoles de surf n’ont jamais signalé de cas d’agression. Le vrai risque en mer, ce ne sont pas les dents, mais les courants.
Les plages balinaises, notamment celles du sud comme Kuta, Seminyak ou Uluwatu, peuvent avoir des courants de retour (rip currents) très puissants. Ce sont ces courants qui te ramènent au large sans que tu t’en rendes compte, même en ayant pied deux secondes avant. Chaque année, des noyades sont recensées, souvent à cause de baigneurs qui paniquent ou qui surestiment leur force. Pour les éviter, il faut nager parallèlement au rivage pour sortir du courant, ne pas lutter de front, et ne jamais se baigner seul ou sur une plage non surveillée.
Les écoles de surf locales sensibilisent bien à ce risque, et la plupart des zones très fréquentées disposent de drapeaux de sécurité. Mieux vaut respecter les consignes que de faire confiance à son instinct de nageur du dimanche.
Les chiens errants à Bali : En tete des animaux dangereux à Bali, un vrai sujet à ne pas prendre à la légère

C’est l’un des premiers contrastes qui frappent quand on débarque à Bali : entre les temples fleuris, les offrandes colorées et les couchers de soleil magiques, des chiens errants se promènent dans les rues, dorment au coin des warungs, et traversent nonchalamment les routes bondées. Certains sont calmes, d’autres joueurs, parfois un peu trop proches… et c’est là que la vigilance devient nécessaire. Car si la majorité de ces chiens n’est pas agressive, le risque de rage est bien réel à Bali, et il ne faut pas le sous-estimer.
Depuis plusieurs années, l’île tente de contrôler la propagation de cette maladie virale mortelle, transmise principalement par la salive lors d’une morsure ou d’une griffure. Des campagnes de vaccination canine ont été mises en place, des ONG locales font un travail formidable pour stériliser et protéger les animaux, mais malgré tout, la rage circule encore, notamment dans les zones rurales ou peu touristiques.
À Bali, on compte des dizaines de milliers de chiens errants. Beaucoup d’entre eux sont semi-domestiqués, c’est-à-dire qu’ils dorment dehors mais appartiennent à une famille, ou sont tolérés dans un quartier. Ils peuvent sembler familiers, s’approcher doucement pour réclamer une caresse ou un reste de nasi goreng, et c’est précisément dans ces moments-là qu’il faut faire preuve de discernement.
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Comment reconnaître un chien potentiellement dangereux à Bali et malade de la rage ?
Tous les chiens errants ne sont pas porteurs de la rage, loin de là. Mais certains comportements doivent alerter. Un chien infecté par le virus peut présenter des signes classiques : agressivité soudaine, regard fixe, salive abondante, comportement désorienté, peur de l’eau ou au contraire agitation extrême. Mais le piège, c’est que la rage peut aussi se manifester de façon discrète dans les premiers jours. Un chien porteur peut sembler fatigué, peu réactif, ou à l’inverse anormalement affectueux, avant que les symptômes les plus visibles n’apparaissent.
Cela dit, même un chien qui n’a pas l’air malade peut représenter un risque. Car la période d’incubation du virus est silencieuse, mais contagieuse. Si le chien a été récemment contaminé, il peut déjà transmettre le virus sans montrer aucun signe de maladie. C’est pour ça que toute morsure, griffure ou contact salivaire avec une plaie ouverte doit être pris très au sérieux, même si l’animal semblait calme ou « gentil ».
Dans les zones très touristiques comme Ubud, Seminyak ou Canggu, les chiens sont souvent plus habitués à la présence humaine et moins susceptibles d’être dangereux. Mais dans les villages plus reculés, dans les montagnes ou sur certaines plages désertes, la prudence est de mise.
Que faire en cas de morsure avec un animal dangeureux a Bali ou de contact à risque ?
Si un chien te mord ou te lèche une plaie, il faut agir immédiatement, sans attendre de « voir comment ça évolue ». La première chose à faire est de laver abondamment la blessure pendant au moins 15 minutes avec de l’eau et du savon. Oui, 15 minutes. Ça peut sembler long, mais c’est une étape cruciale pour éliminer une bonne partie du virus avant qu’il ne pénètre plus profondément dans l’organisme.
Ensuite, il faut désinfecter la plaie avec un antiseptique fort (iode ou alcool) et se rendre dans une clinique ou un hôpital capable de gérer un protocole antirabique. À Bali, plusieurs hôpitaux privés comme BIMC (à Kuta ou Ubud) ou Siloam Hospital (à Denpasar) proposent le traitement post-exposition. Il consiste généralement en une injection d’immunoglobulines (si tu n’étais pas vacciné), suivie de plusieurs doses de vaccin à intervalles réguliers.
Si le chien est identifiable (par exemple s’il appartient à un voisin ou traîne tous les jours au même endroit), les médecins peuvent essayer de l’observer pendant 10 jours pour voir s’il développe des symptômes. Mais dans la majorité des cas, l’animal n’est pas traçable, donc le traitement doit être administré sans attendre. On ne prend aucun risque avec la rage : une fois que les symptômes apparaissent, la maladie est presque toujours fatale.
Vaccins : que prévoir avant de partir à Bali ?
La vaccination préventive contre la rage n’est pas obligatoire pour les voyageurs à destination de Bali, mais elle est fortement recommandée si tu prévois un séjour long, des activités dans des zones rurales, ou si tu travailles avec des animaux. La vaccination préventive ne t’immunise pas contre la maladie, mais elle simplifie énormément le protocole en cas d’exposition. En gros, tu n’auras pas besoin d’immunoglobulines (souvent difficiles à trouver en dehors des grandes villes), et tu auras seulement besoin de deux injections supplémentaires.
Le schéma préventif se fait en trois doses avant le départ : généralement J0, J7 et J21 ou J28. Il est bien toléré, et pour les enfants ou les voyageurs en solo, il peut faire toute la différence en cas de mauvaise rencontre. Si tu n’es pas vacciné·e, il n’est pas trop tard pour commencer la procédure sur place en cas de problème, mais le stress, la disponibilité des produits et les délais d’accès peuvent vite compliquer les choses.
D’un point de vue très concret, se faire vacciner avant de partir, c’est gagner du temps, de la tranquillité d’esprit, et de meilleures chances en cas d’accident. Et au passage, on évite de devoir chercher une clinique à deux heures du matin parce qu’un chien t’a pincé l’arrière du mollet sur une plage à Nusa Penida.
Les singes chapardeurs et (parfois) agressifs : petits voleurs au grand potentiel de nuisance

Ils sont partout sur les cartes postales, accrochés aux branches dans un rayon de soleil doré, adorables avec leurs petits visages curieux et leurs mains minuscules. Mais à Bali, les singes – en particulier les macaques crabiers – sont loin d’être de simples mascottes tropicales. Ils ont une réputation bien installée de voleurs professionnels, de chipoteurs de sacs, et parfois même d’agresseurs poilus, surtout quand ils flairent la moindre banane dans ton sac à dos.
Et oui, aussi mignons soient-ils, ces singes sont sauvages, imprévisibles, et pas toujours aussi pacifiques que leur apparence pourrait le laisser croire. Entre selfies ratés, lunettes de soleil arrachées et sacs vidés en quelques secondes, mieux vaut savoir à quoi s’attendre avant de croiser leur route.
Où les éviter (ou au moins les approcher avec prudence)
Il y a certains endroits à Bali où les singes règnent en maîtres absolus, avec une audace que même les chiens errants n’oseraient pas. Parmi les plus célèbres, la Monkey Forest d’Ubud est une véritable forteresse simiesque. Située en plein cœur de la ville, cette forêt sacrée attire des milliers de touristes… et autant de singes en liberté, habitués à interagir avec les visiteurs.
Autres zones sensibles : les abords du temple d’Uluwatu, où les singes profitent de la vue imprenable sur l’océan pour détrousser les touristes trop occupés à prendre des photos du coucher de soleil. Les temples comme Tirta Empul ou Besakih peuvent également être des lieux de rencontre inopinée avec des singes peu farouches.
Le point commun de tous ces endroits ? Ce sont des zones où les singes ont appris à associer les humains à la nourriture, aux objets brillants, et parfois même à des récompenses après un vol. Ce conditionnement rend leur comportement plus opportuniste et agressif que dans des zones plus sauvages.
Si tu veux observer les singes en paix, le mieux est de le faire à distance, en évitant tout contact visuel prolongé, en ne portant aucun accessoire qui pend (boucles d’oreilles, colliers, lunettes, casquettes), et surtout, en gardant ton sac bien fermé. Ce ne sont pas des peluches, et encore moins des partenaires de selfie.
Pourquoi il ne faut jamais les nourrir
Tu veux leur faire plaisir ? Ne leur donne rien. Nourrir les singes à Bali est une pratique malheureusement très courante, mais aussi très problématique. D’abord, parce que cela renforce leur dépendance aux humains, les pousse à devenir plus agressifs et à perdre leurs comportements naturels de recherche de nourriture.
Ensuite, parce que cela provoque des altercations entre eux. Un groupe de macaques qui se bat pour une banane, c’est bruyant, violent et potentiellement dangereux si tu es au milieu. Leur hiérarchie est stricte, et une main tendue avec une cacahuète peut déclencher une mini-guerre de territoire.
Mais surtout, nourrir un singe, c’est envoyer le message qu’approcher un humain = récompense. Et ça, c’est ce qui les rend si intrusifs. Ils arrachent les sacs, fouillent les poches, tirent les cheveux, tout ça parce qu’ils pensent qu’il y a un paquet de chips quelque part. Résultat : plus de morsures, plus d’agressions, et des touristes qui finissent à la clinique pour une éraflure qui aurait pu être évitée.
Certaines réserves ou temples vendent même des petits paniers de fruits à donner aux singes. Résiste. Le « moment mignon » n’en vaut pas la peine. Si les autorités locales continuent de tolérer cette pratique, ce n’est pas une raison pour y participer. En tant que voyageur averti, tu peux faire mieux que ça.
Ce que les singes peuvent te transmettre : salive, griffures et mauvaises surprises
Et maintenant, le point un peu moins glamour mais franchement important : les singes peuvent transmettre des maladies. On parle rarement de ça dans les brochures touristiques, mais leurs griffures et morsures sont loin d’être anodines.
La plus connue est la rage, évidemment. Si un singe mordu ou contaminé te mord à son tour, le risque existe, même s’il est plus faible qu’avec les chiens. À Bali, certains cas ont été recensés, ce qui signifie que toute morsure doit être prise au sérieux, sans exception.
Mais il y a aussi d’autres menaces, plus sournoises. La bactérie Pasteurella multocida, présente dans la salive des primates, peut entraîner des infections sévères, surtout si la plaie n’est pas bien désinfectée. Et puis il y a ce qu’on appelle le virus Herpès B, rare mais potentiellement mortel, transmis par certains macaques. Bien que les cas humains soient exceptionnels, le danger théorique existe, et aucun contact ne doit être banalisé.
La bonne attitude en cas de morsure ou de griffure, c’est d’agir vite : laver abondamment à l’eau et au savon, désinfecter, et aller consulter immédiatement. À Bali, les hôpitaux comme BIMC ou Siloam Hospital sont bien équipés pour gérer les cas d’exposition aux animaux. Et si tu es vacciné contre la rage avant ton voyage, tu auras un coup d’avance.
Tu peux aussi te faire vacciner contre la rage en post-exposition, dans les heures qui suivent l’incident. Le plus tôt est toujours le mieux. Et si la plaie saigne beaucoup ou que la morsure est profonde, il faudra peut-être une injection d’immunoglobulines en plus du vaccin, ce qui n’est pas toujours disponible dans les petites cliniques.
Chauves-souris, rats et autres porteurs de maladies : les invisibles dont on se méfie peu… à tort car ils peuvent etre des animaux dangereux à Bali
Ils sont moins spectaculaires que les serpents, moins effrayants que les scolopendres, et souvent complètement invisibles aux yeux des voyageurs. Pourtant, les chauves-souris, les rats et d’autres petits animaux sauvages sont parmi les plus sournois quand on parle de risques sanitaires à Bali. Car ces créatures, aussi discrètes soient-elles, peuvent transmettre des maladies sérieuses à l’homme. Des maladies qu’on appelle zoonoses, et qui se transmettent le plus souvent sans même qu’on s’en rende compte.
À commencer par les rats, qu’on croise parfois près des marchés, dans les caniveaux, ou dans les zones rurales après les pluies. Ils vivent au contact des déchets, se faufilent là où on les attend le moins, et surtout, ils urinent un peu partout. Le problème, c’est que leur urine peut contenir une bactérie appelée leptospira, responsable de la leptospirose. Une infection potentiellement grave, qui se transmet par simple contact avec de l’eau ou de la boue contaminée, surtout si tu as une petite coupure ou une plaie ouverte sur la peau. Les symptômes ? Fièvre soudaine, douleurs musculaires, maux de tête, nausées… rien de très spécifique, ce qui la rend difficile à diagnostiquer au début. Si elle n’est pas traitée rapidement, elle peut affecter les reins, le foie, et dans les cas les plus graves, mettre ta santé sérieusement en danger.

Et puis il y a les chauves-souris, souvent associées à l’imaginaire des grottes mystiques et aux temples sacrés. À Bali, certaines sont vénérées, comme à Goa Lawah, où elles vivent par centaines, suspendues à l’entrée du temple. Elles font partie du décor, et les Balinais les respectent profondément. Mais en tant que voyageur, tu dois savoir que ces petites créatures ailées peuvent être porteuses de virus, dont certains sont rares mais potentiellement très graves. On pense évidemment à la rage, que certaines chauves-souris peuvent transmettre par morsure ou contact avec leur salive. Mais aussi à d’autres virus plus exotiques, comme le virus Nipah, observé dans certains pays d’Asie du Sud-Est et transmis par des chauves-souris frugivores. À Bali, le risque est très faible, mais il existe. Et il augmente si tu t’amuses à les toucher, à les nourrir ou à essayer de les aider lorsqu’elles sont blessées.
Et c’est là que le message le plus important entre en jeu : ne touche jamais un animal sauvage, peu importe sa taille, son air mignon ou sa détresse apparente. Ce conseil peut sembler dur pour les amoureux des bêtes, mais il est essentiel. Un petit singe qui s’approche, un oiseau tombé du nid, une chauve-souris affaiblie sur le sol… Ce sont des situations où l’instinct pousse à intervenir. Mais le contact direct avec ces animaux peut te mettre en danger, sans que tu ne t’en rendes compte immédiatement.
Même les griffures légères ou les morsures qui ne saignent pas doivent être prises au sérieux. La salive d’un animal infecté peut transmettre des agents pathogènes, et une simple griffure peut suffire à faire passer une bactérie dans l’organisme. Ce n’est pas une question de paranoïa, mais de réalité biologique. Les zoonoses ne préviennent pas, et elles peuvent gâcher un séjour voire entraîner de lourdes complications si elles sont négligées.
Le bon réflexe ? Garde tes distances, observe avec les yeux, pas avec les mains. Et si tu vois un animal en difficulté, préviens une association locale, un vétérinaire ou les autorités. À Bali, plusieurs organisations comme BAWA (Bali Animal Welfare Association) peuvent intervenir de manière professionnelle. Toi, reste à distance et pense à ta santé d’abord. C’est aussi ça, voyager de manière responsable.
Que faire en cas de morsure ou piqûre à Bali ? Ce qu’il faut savoir pour réagir vite (et bien) aprés le contact avec des animaux dangereux à Bali
On peut être le voyageur le plus prudent du monde, celui qui met toujours ses chaussures en sortant du lit et qui vaporise du répulsif toutes les deux heures, parfois le destin décide quand même de te faire croiser la route d’une bestiole un peu trop curieuse. Morsure de singe, piqûre d’insecte inconnu, contact douteux avec un chien errant ou une vilaine coupure dans l’eau de mer : à Bali, ce genre de mésaventure arrive, rarement, mais assez pour qu’il vaille mieux savoir réagir sur-le-champ.
La première règle d’or, quel que soit l’animal ou la gravité apparente de la blessure, c’est d’agir immédiatement. En cas de morsure ou de piqûre, il faut laver la zone touchée pendant au moins 10 à 15 minutes avec de l’eau propre et du savon. Ce geste simple réduit considérablement la quantité de pathogènes en surface et limite le risque d’infection ou de transmission de maladies comme la rage ou la leptospirose. Ensuite, il faut désinfecter soigneusement avec un antiseptique fort, à base d’iode ou d’alcool. Et non, un petit coup de gel hydroalcoolique ne suffit pas. Mieux vaut prévoir un vrai désinfectant dans sa trousse ou demander immédiatement à quelqu’un de t’en fournir.

Si la plaie est profonde, si tu as été mordu par un animal inconnu ou si la piqûre s’accompagne de symptômes comme une forte douleur, des gonflements, des nausées ou des signes d’infection (rougeurs étendues, fièvre, pus…), il faut consulter un médecin sans attendre. À Bali, tu peux trouver des soins de qualité, à condition de bien choisir ton établissement.
Parmi les centres médicaux les plus fiables, BIMC Hospital est une référence. Avec des cliniques à Kuta et Ubud, cet hôpital privé est habitué aux urgences des voyageurs, y compris les morsures d’animaux, les piqûres tropicales et les traitements post-exposition à la rage. Les médecins y parlent anglais, le matériel est moderne, et les protocoles sont sérieux. C’est aussi un des rares endroits à Bali où tu pourras obtenir, si besoin, les immunoglobulines antirabiques, ce qui est crucial en cas de morsure de chien ou de singe si tu n’es pas vacciné.
Autre structure bien équipée : Siloam Hospital, situé à Denpasar, qui propose des soins d’urgence et dispose d’un service d’infectiologie compétent. Pour ceux qui sont dans des zones plus reculées comme Amed, Sidemen ou Lovina, il est préférable de contacter une clinique privée locale pour les premiers soins, puis de se rendre dans un hôpital plus important pour la suite du traitement. Certaines structures comme Ubud Care Clinic ou Prime Plus Medical (à Canggu) offrent des consultations efficaces pour les cas non critiques, comme les piqûres d’insectes, les réactions allergiques ou les coupures superficielles.
Si tu es du genre aventurier, que tu prévois de randonner en pleine jungle, de plonger dans des coins peu touristiques ou de passer tes nuits dans des bungalows au toit de palme sans porte, une trousse de secours bien pensée devient indispensable. Elle devrait contenir au minimum du désinfectant, des compresses stériles, du sparadrap, un petit kit de points de suture adhésifs, une pince à épiler pour retirer épines ou fragments d’oursins, une crème antihistaminique en cas de réaction locale, un antalgique type paracétamol, un anti-inflammatoire léger (en crème ou en comprimé), ainsi qu’un répulsif puissant contenant du DEET ou de l’icaridine. Si tu es allergique à quoi que ce soit, pense évidemment à tes traitements habituels, et garde toujours un antihistaminique oral à portée de main. Un petit tube de gel apaisant à base d’aloe vera ou de calamine peut aussi te sauver après une piqûre irritante.
Côté prévention, mieux vaut ne pas faire l’impasse sur certains vaccins avant de partir. Outre les classiques à jour (DTPolio, hépatites A et B, typhoïde si tu pars longtemps), il est vivement recommandé de te faire vacciner contre la rage, surtout si tu prévois un séjour prolongé, une mission humanitaire, un stage, ou des aventures en dehors des zones très touristiques. Le vaccin contre la rage ne t’empêche pas d’être contaminé, mais il simplifie considérablement le traitement post-exposition : pas besoin d’immunoglobulines (parfois difficiles à trouver), seulement deux doses de rappel à 3 jours d’intervalle au lieu de quatre. C’est un gain de temps, d’efficacité, et une vraie tranquillité d’esprit.
Certaines personnes envisagent aussi le vaccin contre l’encéphalite japonaise, surtout si elles restent plusieurs mois dans des zones rurales pendant la saison des pluies. Ce n’est pas indispensable pour un voyage classique, mais cela peut se discuter avec un médecin du voyage.
Enfin, n’oublie pas ton assurance santé. Une bonne assurance voyage ou santé couvre les soins d’urgence, le traitement antirabique, les hospitalisations, voire les évacuations médicales si besoin. Garde toujours les coordonnées de ton assurance et de ses partenaires à Bali sur toi, au format papier et digital. Et pense à enregistrer dans ton téléphone les numéros des principaux centres médicaux près de ta zone d’hébergement, histoire de ne pas devoir tout chercher dans la panique.